1949-1966

En 1949, Chagall s’installe dans le sud de la France, à Saint-Jean-Cap-Ferrat, puis acquiert la villa Les Collines à Vence. À l’instar d’autres artistes tels qu’Henri Matisse, il découvre une lumière méditerranéenne qui inspire son œuvre. Il explore d’autres pratiques artistiques par le biais de collaborations, initiées dès 1942, lorsqu’il travaille au décor et aux costumes des ballets Aleko et L’Oiseau de feu, ce qui transcende une vision très personnelle de l’atelier. Les photographies d’archive montrant Chagall en compagnie de ses collaborateurs ou dans leurs ateliers sont le reflet de la richesse des techniques expérimentées et de sa pluridisciplinarité. Il se rend dans l’atelier du tailleur de pierre et marbrier Lisarelli et du fondeur Susse pour la réalisation de sculptures. À Vallauris, à l’instar de Picasso, Chagall travaille à la production de céramiques (initiée à Antibes) dans l’atelier Madoura de Suzanne et Georges Ramié. L’artiste aborde également la technique du vitrail avec l’atelier Simon-Marq, de la mosaïque avec Heidi et Lino Melano et de la tapisserie avec Yvette Cauquil-Prince. Chagall travaille en outre dans des lieux propices à ses œuvres monumentales. L’atelier se déplace « hors les murs ». Il entreprend notamment la réalisation des panneaux pour le plafond de l’Opéra de Paris à l’atelier des Gobelins, instants capturés par l’objectif du photographe Izis. Chagall garde toujours un ancrage à Paris, ville qu’il célèbre à travers la Série de Paris (1953-1956) et où il conserve un appartement-atelier à partir de 1955, d’abord quai de Bourbon puis quai d’Anjou, et ce, jusqu’à la fin de sa vie.